Moi et Goldorak, une histoire de 35 ans...
Posté : jeu. déc. 19, 2013 16:07 pm
Je voudrais vous raconter tous les moments de ma vie qui ont fait le fan que je suis aujourd'hui.
Je n'ai aucun souvenir de ma première rencontre avec Goldorak, c'était probablement le 3 juillet 78, à deux semaines pil poil de mes quatre ans, mais je ne peux le confirmer.
A cette époque, je restais scotché devant toutes les émissions pour la jeunesse et je n'ai pu manqué celle-là, sauf si nous étions sur la route, les vacances ayant tout juste commencé.
Quel effet ma première vision d'un épisode m'a-t-il fait ? je ne sais pas, j'ai probablement trouvé Goldorak beau et fort, Hydargos effrayant et Rigel risible. Je n'ai sans doute rien compris non plus à l'histoire. Heureusement que les gentils étaient très gentils et les méchants très méchants! J'ai du adorer, sans plus, comme j'adorais les autres DA et série.
L'amour est venu au fil des épisodes, notamment par un dessin de mon grand frère car je ne comprenais pas le principe de la soucoupe porteuse et je me demandais pourquoi Goldorak était un coup gros et un coup maigre et il me l'a expliqué.
J'ai très peu de souvenirs de cette première diffusion et il ne m'en reste que des bribes comme le Sosie de Goldorak et un Sogradi que je pris pour Hydargos. Il est probable que parfois, j'ai manqué un épisode ou deux.
Par contre au niveau des sensations, c'est très clair dans mon esprit et c'est un souvenir délicieux!
Ma mamie nous achetait à peu près tous les romans illustrés et BD qui sortaient sur Goldorak et je les dévorais. J'ai eu quelques jouets, deux ou trois t-shirts et dans les cours de récré on jouait à et on parlait de Goldorak.
J’étais en deuxième année de maternelle et lorsqu’on m’a dit que Goldorak était vivant, qu’il était venu tout seul sur notre planète et qu’il avait lui-même choisi le terrien Actarus comme pilote, je le crus volontiers. J'ai aussi eu une bande dessinée, Mazinger Z, dont le héros est un sosie d'Alcor, un médiocre plagiat qui surfait honteusement sur le succès de Goldorak ! ! !
Bien évidemment, j'ai été voir l'évènement cinématographique de ma jeune vie, "Goldorak au cinéma", au printemps 79. Ce fut un très grand moment.
Dans la foulée, le 33 tours qui l'adaptait me fut offert et me devint indispensable, il est sans l'ombre d'un doute le disque que j'ai le plus écouté dans ma vie. Aujourd'hui encore, le fichier MP3 qui le reproduit tient un grande place dans mon audiothèque.
Puis Goldorak disparut des écrans TV en décembre 79 avec l'épisode 68 et ne me manqua pas trop, les Albator, San ku kai et autres Force G le remplacèrent sans problème et me plurent presque autant.
En 1980, je me fis offrir un 33 tours, " Les Héros de L"espace ", disque où figurent des chansons et instrumentaux des DA à la mode. Un de ces thèmes s’appelait " Grendizer ". Voyant ce mot pour la première fois, je m'imaginais que ça devait être le nom d'un robot pourri, un sous-Goldorak merdique... et rouge, allez savoir pourquoi!
Septembre, les 6 derniers épisodes sont enfin diffusés en France et je ne dois en voir qu'un ou deux, et certainement pas les deux derniers, ça j'en suis certain.
Chose étrange, j'ai pendant de très nombreuses années, je dirais jusqu'en 1993, était persuadé que Goldorak était arrivé en 1980. C'est une idée qui est venue je ne sais pas comment.
J'ai très peu de souvenir de l'époque et presque aucun que je ne puisse dater. Maintenant que grâce au Wikirak nous avons retrouvé toutes les dates de diffusion de Goldorak de 1978 à 1988, je le peux, mais c'est une découverte récente.
Mon plus vieux souvenir de Goldorak se passe dans la maison de mes grands-parents paternel (l'histoire du dessin de mon frère) et nous y allions chaque mois de juillet, si c'est évidemment l'été 78, je pouvais plus tard croire que c'était plutôt 79 ou même 80.
J'ai donc connu les chansons d'Enrique en tant que générique (du 3 juillet au 28 aout), mais je n'en ai aucun souvenir et je croirai pendant longtemps que ce sont uniquement des chansons d'habillage du dessin animé. Pour moi, le tout premier générique, c'était celui de Noam et ça ne se discutait même pas.
Mes souvenirs en classe sont aussi à peu près inexistants, il y a juste une sensation forte et lointaine d'une immense passion commune pour ce dessin animé. Dans les fait, je me souviens juste d'un Actarus fait en clippos alors qu'à travers la vitre un soleil chauffait la pièce, nous étions donc au printemps 80 puisque cela se passait dans la salle de ma 3ème année de maternelle.
Je me rappelle également avoir demandé à la personne déguisée en Père Noël à l'animation de mon école le Shogun Véhicle. Étant passé en primaire à l'été 80, ce dernier Noël de ma maternelle ne pouvait être qu'en 79. Ce souvenir est toujours demeuré limpide en moi, pourtant je n'ai jamais pensé à faire le rapprochement et je ne regardais pas non plus les copyrights des bouquins que j'avais. Pour moi Goldorak devait être arrivé en 1980, point!
Il faut dire que je ne me suis jamais réellement penché sur la question de savoir quand Goldorak était arrivé en France, savoir quand tel évènement était arrivé dans ma vie ne m'importait absolument pas alors et ces diverses envies de datation viendront bien après mes 20 ans.
Il n'y a que quatorze mois entre la fin de la série en 80 et son retour en 82, pourtant, cette presque année et demi m'a semblé très longue, mais le temps passe très lentement, je crois, quand on est enfant. En janvier 82, un an et demi, c'est le 1/5ème de ma vie, c'était énorme!!!
Concernant cette diffusion de janvier 1982, là je ne loupais pas beaucoup d’épisodes, toujours avec des larmes quand cela se produisait. Quand j'étais absent, ma mamie (qui avait arrêté de travailler à la naissance de mon frère en 1970 pour nous élever) me les enregistrait sur des K7 audio. Je vis le dernier épisode sans doute pour la première fois, à moins de l'avoir totalement oublié, ce que je crois pas, car je me souvenais des opus avec Pollux et Végalia diffusés juste avant trois ans plus tôt.
Nous sommes fin 83, je n'avais plus 4/5 ans mais 8/9 ans , je comprenais tout et me régalais. C'est cette diffusion qui m'a rendu accro. Quand X-or le remplaça, le manque fut là et je fis avec pendant presque trois ans, relisant mes BD et romans illustrés.
Et les souvenirs à l'école pendant la récré... Ce fut génial!
A l'été 1982, ma mère pied-noir nous a emmenés en Algérie pour nous montrer où elle était née. Outre de découvrir le racisme, puisque des gamins de cinq ans nous jetaient des pierres dans la rue en nous traitant de "sales français", j'ai appris que Goldorak y a été diffusé. C'est marrant mais je n'ai pas le souvenir d'avoir entendu le mot "Grendizer" lors de mes discussions avec les gosses d'une amie d'enfance de ma mère. Je connais ce mot, je l'aurais reconnu! Aussi, les deux taquins ramenés en France comportent la mention "Goldorak".
A la rentrée (82) ou celle d'après (83), j'ai appris, grace à un t-shirt qu'un camarade de classe avait ramené de vacances, qu'en Italie Goldorak se nomme Goldrake, et j'ai trouvé ça idiot.
Noël 1985 voit l'arrivée dans mon foyer d'un magnétoscope. 4 VHS de Canestrier contenant 14 épisodes me furent rapidement offertes dans les mois qui suivirent. Cette fois-ci, c'est donc deux ans et demi que j'ai passés sans voir Goldorak, mais l'écart m'a semblé moins grand, j'ai désormais onze ans.
Lorsque je sus par hasard à l'été 87 que Goldorak était en court de diffusion aux alentours de midi et demi, je me régalais et enregistrait un bon paquet d'épisodes. En rater un par ci par là me faisait un peu de peine mais sans plus et ça arrivait rarement. Puis, vers la fin de la série, je décrochais subitement, sans doute parce qu'il y avait déjà trop d'épisodes de cette période sur mes 4 VHS.
A la rentrée et pendant les deux ans qui vont suivre, Goldorak va être diffusé et rediffusé à outrance dans le club Dorothée. Quand je tombais dessus, je regardais mais sinon ça ne me faisait rien de le louper et je n'y pensais pas automatiquement même si je savais l'heure de diffusion. J'enregistrais rarement.
Lors de ces multiples rediffusions de la fin des années 80, je me suis rendu compte que par le passé j'avais du loupé pas mal d'épisodes car il y en a eu dont je n'avais aucun souvenir (Les massacreurs du ciel, La grande douleur). Mais non, je n'ai même pas la curiosité de suivre la série pour voir si quelques perles de plus m'ont échappé...
Après un an et demi d'absence, Goldorak revient sur La Cinq fin 90 et mon comportement est inexplicablement le même, je regarde quand j'y pense, si j'y pense, et si je suis oisif...
Je suis aujourd'hui toujours incapable de vous expliquer pourquoi j'ai agi ainsi car 87/91, c'était une période où ma vie était gâchée pas des soucis de santé et mes distractions étaient principalement télévisuelles. Et dans ma propre chambre il y avait TV et magnétoscope... Non, décidément je ne comprend pas et quand je me rappelle toutes les conneries que j'enregistrais, et j'en enregistrais des tonnes, je trouve mon dénigrement de Goldorak sans explication.
Parce que c'était maintenant une vieillerie? Je ne sais pas, mais je ne crois pas...
La passion semblait finie, pour de bon, pour toujours ! Cependant, quand je dénichais un livre que je n'avais pas ou un objet dérivé que je puisse me permettre d'acheter, je le faisais, regardant aussi de temps en temps la quarantaine d'épisode que je devais alors posséder.
Une éternité passe et une nouvelle époque commence...
Printemps 93.
Une minuscule boutique, le mythique JDS (Japanimation Delivery Service), ouvre ses portes à Nîmes.
La petite rue des Chapelier où elle se trouve héberge déjà deux librairies de BD classiques que je fréquente régulièrement, cela me permet de découvrir la boutique dans le mois de son ouverture, j'ai presque envie de dire "dans la semaine".
"Caverne d'Ali Baba" est le mot qui me vient à l'esprit la première fois que j'y pénètre.
Quelques secondes plus tard, j'apprend par le patron qu'en japonais Goldorak s'appelle Grendizer, ce qui me fait rire et m'émerveille presque (voir plus haut "Les héros de l'espace").
Mon premier achat, ce même jour, est le numéro 5 du fanzine Tsunami, un numéro centré sur la Toei avec Goldo, Albator et Candy en couverture et paru le 4 mai, donc tout juste sorti.
Dans ses pages je découvre que Goldorak fait 74 épisodes, ce qui me semble monstrueux, surtout quand je vois qu'Albator78 n'en a que 42 et Flam 52. Dans ma tête, la série devait en faire une cinquantaine à tout casser, car c'était à peu près le nombre auquel j'arrivais quand j'énumérais les épisodes dont je me rappelais, et je surestime toujours ma mémoire...
Je vois aussi que la série a remplacé un "Great Mazinger" que je ne connais pas, lui-même remplaçant d'un "Mazinger Z" que je connais en revanche très bien.
Enfin, ce fanzine me confirme bien l'existence de court-métrages le mêlant aux Mazinger, info qui avait eu droit à un petit filet dans le courrier des lecteur d'un périodique en 79 ou 80 mais que je n'ai eu qu'au milieu des 80's.
Je précise qu'à cette époque et malgré ces nouveaux indices je n'ai toujours absolument pas le moindre soupçon que notre Alcor puisse être Koji Kabuto et donc que Goldorak puisse être une suite de Mazinger.
Les autres fanzines que j'y trouve me font découvrir "l'autre coté" du dessin animé japonais et m'apportent un parfum adolescent à ces œuvres qui jusque là ne respiraient pour moi que l'enfant que j'ai tout juste cessé d'être.
Depuis quelques mois déjà, je regrette amèrement de ne pas avoir enregistré tout Goldorak alors que de 87 à 91, les occasions n'ont pas manqué sur M6, TF1 et La 5. Les trésors que je trouve dans cette boutique accentuent grandement cette sensation.
Octobre 1993. Récré Kids arrive le dimanche matin sur TMC. Goldorak est au programme et j'accueille cette nouvelle avec une très grande joie qui me surprend moi-même. Je pensais vraiment que c'était fini, j'étais absolument convaincu que la série ne serait plus jamais diffusée, je ne sais d'ailleurs pas pourquoi.
Là, je décide non seulement de ne pas louper un seul épisode, mais surtout de tout enregistrer. Et je tiens parole. Et, comme un amour retrouvé, la passion revient à 19 ans. Je redécouvre des épisodes totalement sortis de ma mémoire (La fiesta Tragique, le traquenard de la mort) et d'autres que je n'ai sans doute jamais vus (le nouveau temps des cavernes, les radars se sont tus, la chevauchée infernale).
Décembre 1993, à l'occasion d'un stage de formation, j'ai un minitel sur mon bureau et je découvre le 3615 toon où l'on me parle bien vite du 3615 RTEL, un serveur Forum/discussion sympa rempli de fans de mangas.
Sur ce média, la révèlation que notre Alcor est le Koji Kabuto de Mazinger Z me parvient enfin. Quelque part, je suis déçu, et très très vexé de ne jamais y avoir seulement pensé, je me sens couillon, mais ça ne change pas l'estime que j'ai pour la série et j'en suis presque triste pour elle. Au moins toutes ces bizarreries constatées depuis 15 ans ont leur explication, on se console comme on peut...
Je fais l'effort financier de prendre un minitel chez moi (5000 frances de facture le premier mois, ça calme ! ! !) et je me fais pleins de contacts avec qui j'échange des VHS enregistrés à la TV. Je récupère l'intégrale d'autres séries de mon enfance mais surtout je met la main sur Uchu Enban Daï Senso, le fameux pré-make avec Gattaiger, Les CB go Nagaï et les films avec les Mazinger. Je récupère aussi une demi douzaine d'épisodes en japonais et les 45 premiers en Arabe (donc non censurés ! ! ! ! ! !). Mais surtout, je rencontre un type qui va souvent au japon. Je lui envoie 3000 francs et il me ramène de Tokyo les mangas originaux, des art books, et les trois volumes de Mazin Saga dans lequel Actarus est réutilisé par Nagaï. Avec mon petit bouquin, " le japonais en 40 leçons ", je déchiffre tous les noms de personnages, de machines et de lieux. Avec tout ce que j'ai appris en quelques mois, je suis convaincu d'être le type qui en connaît le plus sur Goldorak en France. Cela n'est peut être pas tout à fait vrai, mais cela se sait sur les serveurs Minitel que je fréquente.
L'arrivée du Minitel et mon entrée sur RTEL, dont beaucoup des premiers japanimefans étaient des membres assidus, a, en quelques mois, changé ma vie de Goldofan en m'ouvrant à tous les horizons. Je tiens à le souligner et à remercier les créateurs de ce serveur qui a fermé en 2005 et qui a pu combler bien des appétits pendant presque 20 ans.
Sans lui, je ne serais certainement pas ce "Monsieur Vilak" qui vous semble si familier et avec qui, à 40 ans et plus, vous avez des discussions digne des cours d'école.
Sur RTEL donc, YWL, le rédacteur en chef d'Anime Land de l'époque me demande d'écrire le dossier le plus gros que je puisse faire sur Goldorak pour le publier dans son fanzine. Je prend ça comme un formidable honneur, je m'attelle à la tache et bien vite il y a plusieurs dizaines de pages où j'aborde tous les aspects de Goldorak. Mais la parution est toujours retardée, ce qui me permet de modifier le dossier avec toutes les nouvelles infos que j'apprends de temps en temps. Finalement, au beau milieu de mon service militaire, à le rentrée 97, alors qu'Anime Land est devenu un vrai magazine, un hors série spécial Go Nagaï sort dans les kiosques. Mauvaise surprise, mon dossier a été mélangé avec les écrits d'un autre, je suis terriblement déçu même si la qualité de l'ensemble est très correcte.
Au sortir de l'armée, à la rentrée 98, je passe sur internet. Peu de choses nouvelles arrivent à moi, j'en sais déjà tellement et possède quasiment tout ce qui existe sur support vidéo et papier.
Goldorak n'est plus qu'une passion parmi tant d'autres qui me reprend furieusement de temps en temps pendant quinze jours. Mais ce sont quinze jours intenses. Les sites sur Goldorak sont sympas mais sans plus, jusqu'au jour ou je découvre le forum de la Lune rouge et là, je peux enfin vivre mes crises goldorakiennes avec d'autres furieux dans mon genre...
Merci à tous ceux qui animent et font vivre ce forum !
J'ai fait un edit pour corriger un truc et je me rend compte que je parle beaucoup de ma grand-mère maternelle, Angèle Vallejo, aujourd'hui disparue. Je voudrais lui rendre hommage en vous expliquant pourquoi.
Mes parents après leur mariage se sont installés dans le même immeuble qu'elle et il y a je crois sept mètres entre leurs portes.
Comme je vous l'ai déjà dit, ma Mamie a arrêté de travaillé à la naissance de mon frère en 70 pour s'en occuper car mes parents travaillaient énormément. Pendant toute notre maternelle et les premières années de notre primaire, elle nous amenait et nous ramenait de l'école et nous préparait nos trois repas. C'est chez elle que nous faisions nos devoirs et regardions la TV le soir, puisqu'il n'y a jamais eu de télévision chez nos parents jusqu'au milieu des années 2000.
Les weekend, nos parents avaient des activités du genre chorale qui ne nous intéressaient pas beaucoup et où nous étions plus une gène. Nous les passions donc la plupart du temps chez Mamie où, il faut bien le reconnaitre, nous avions une vie de pacha entourés de chiens et d'oiseaux, agrémentée de sorties à la mer, à la piscine ou dans les parcs à balançoire et toboggan, à moins qu'une partie de football dans la cour avec les voisins ne nous occupent toute l'après midi, jusqu'à l'heure des dessins animés.
Nous nous sommes définitivement installés chez elle en 1986.
Après quelques années ailleurs, J'ai aujourd'hui le privilège de pouvoir vivre ma vie d'adulte dans cet appartement qui, dans mon cœur, a toujours été mon vrai "Chez moi", et je pense que j'y crèverai.
Ma passion pour Goldorak, je dois d'avoir pu la vivre et de pouvoir continuer à la vivre selon mon plaisir grâce à elle.
Je pense donc que si, comme certains d'entre vous le dites, j'ai réellement fais quelques chose pour la popularité et l'approfondissement des connaissances sur Goldorak en France, vous pouvez lui adresser un petit merci.
Je n'ai aucun souvenir de ma première rencontre avec Goldorak, c'était probablement le 3 juillet 78, à deux semaines pil poil de mes quatre ans, mais je ne peux le confirmer.
A cette époque, je restais scotché devant toutes les émissions pour la jeunesse et je n'ai pu manqué celle-là, sauf si nous étions sur la route, les vacances ayant tout juste commencé.
Quel effet ma première vision d'un épisode m'a-t-il fait ? je ne sais pas, j'ai probablement trouvé Goldorak beau et fort, Hydargos effrayant et Rigel risible. Je n'ai sans doute rien compris non plus à l'histoire. Heureusement que les gentils étaient très gentils et les méchants très méchants! J'ai du adorer, sans plus, comme j'adorais les autres DA et série.
L'amour est venu au fil des épisodes, notamment par un dessin de mon grand frère car je ne comprenais pas le principe de la soucoupe porteuse et je me demandais pourquoi Goldorak était un coup gros et un coup maigre et il me l'a expliqué.
J'ai très peu de souvenirs de cette première diffusion et il ne m'en reste que des bribes comme le Sosie de Goldorak et un Sogradi que je pris pour Hydargos. Il est probable que parfois, j'ai manqué un épisode ou deux.
Par contre au niveau des sensations, c'est très clair dans mon esprit et c'est un souvenir délicieux!
Ma mamie nous achetait à peu près tous les romans illustrés et BD qui sortaient sur Goldorak et je les dévorais. J'ai eu quelques jouets, deux ou trois t-shirts et dans les cours de récré on jouait à et on parlait de Goldorak.
J’étais en deuxième année de maternelle et lorsqu’on m’a dit que Goldorak était vivant, qu’il était venu tout seul sur notre planète et qu’il avait lui-même choisi le terrien Actarus comme pilote, je le crus volontiers. J'ai aussi eu une bande dessinée, Mazinger Z, dont le héros est un sosie d'Alcor, un médiocre plagiat qui surfait honteusement sur le succès de Goldorak ! ! !
Bien évidemment, j'ai été voir l'évènement cinématographique de ma jeune vie, "Goldorak au cinéma", au printemps 79. Ce fut un très grand moment.
Dans la foulée, le 33 tours qui l'adaptait me fut offert et me devint indispensable, il est sans l'ombre d'un doute le disque que j'ai le plus écouté dans ma vie. Aujourd'hui encore, le fichier MP3 qui le reproduit tient un grande place dans mon audiothèque.
Puis Goldorak disparut des écrans TV en décembre 79 avec l'épisode 68 et ne me manqua pas trop, les Albator, San ku kai et autres Force G le remplacèrent sans problème et me plurent presque autant.
En 1980, je me fis offrir un 33 tours, " Les Héros de L"espace ", disque où figurent des chansons et instrumentaux des DA à la mode. Un de ces thèmes s’appelait " Grendizer ". Voyant ce mot pour la première fois, je m'imaginais que ça devait être le nom d'un robot pourri, un sous-Goldorak merdique... et rouge, allez savoir pourquoi!
Septembre, les 6 derniers épisodes sont enfin diffusés en France et je ne dois en voir qu'un ou deux, et certainement pas les deux derniers, ça j'en suis certain.
Chose étrange, j'ai pendant de très nombreuses années, je dirais jusqu'en 1993, était persuadé que Goldorak était arrivé en 1980. C'est une idée qui est venue je ne sais pas comment.
J'ai très peu de souvenir de l'époque et presque aucun que je ne puisse dater. Maintenant que grâce au Wikirak nous avons retrouvé toutes les dates de diffusion de Goldorak de 1978 à 1988, je le peux, mais c'est une découverte récente.
Mon plus vieux souvenir de Goldorak se passe dans la maison de mes grands-parents paternel (l'histoire du dessin de mon frère) et nous y allions chaque mois de juillet, si c'est évidemment l'été 78, je pouvais plus tard croire que c'était plutôt 79 ou même 80.
J'ai donc connu les chansons d'Enrique en tant que générique (du 3 juillet au 28 aout), mais je n'en ai aucun souvenir et je croirai pendant longtemps que ce sont uniquement des chansons d'habillage du dessin animé. Pour moi, le tout premier générique, c'était celui de Noam et ça ne se discutait même pas.
Mes souvenirs en classe sont aussi à peu près inexistants, il y a juste une sensation forte et lointaine d'une immense passion commune pour ce dessin animé. Dans les fait, je me souviens juste d'un Actarus fait en clippos alors qu'à travers la vitre un soleil chauffait la pièce, nous étions donc au printemps 80 puisque cela se passait dans la salle de ma 3ème année de maternelle.
Je me rappelle également avoir demandé à la personne déguisée en Père Noël à l'animation de mon école le Shogun Véhicle. Étant passé en primaire à l'été 80, ce dernier Noël de ma maternelle ne pouvait être qu'en 79. Ce souvenir est toujours demeuré limpide en moi, pourtant je n'ai jamais pensé à faire le rapprochement et je ne regardais pas non plus les copyrights des bouquins que j'avais. Pour moi Goldorak devait être arrivé en 1980, point!
Il faut dire que je ne me suis jamais réellement penché sur la question de savoir quand Goldorak était arrivé en France, savoir quand tel évènement était arrivé dans ma vie ne m'importait absolument pas alors et ces diverses envies de datation viendront bien après mes 20 ans.
Il n'y a que quatorze mois entre la fin de la série en 80 et son retour en 82, pourtant, cette presque année et demi m'a semblé très longue, mais le temps passe très lentement, je crois, quand on est enfant. En janvier 82, un an et demi, c'est le 1/5ème de ma vie, c'était énorme!!!
Concernant cette diffusion de janvier 1982, là je ne loupais pas beaucoup d’épisodes, toujours avec des larmes quand cela se produisait. Quand j'étais absent, ma mamie (qui avait arrêté de travailler à la naissance de mon frère en 1970 pour nous élever) me les enregistrait sur des K7 audio. Je vis le dernier épisode sans doute pour la première fois, à moins de l'avoir totalement oublié, ce que je crois pas, car je me souvenais des opus avec Pollux et Végalia diffusés juste avant trois ans plus tôt.
Nous sommes fin 83, je n'avais plus 4/5 ans mais 8/9 ans , je comprenais tout et me régalais. C'est cette diffusion qui m'a rendu accro. Quand X-or le remplaça, le manque fut là et je fis avec pendant presque trois ans, relisant mes BD et romans illustrés.
Et les souvenirs à l'école pendant la récré... Ce fut génial!
A l'été 1982, ma mère pied-noir nous a emmenés en Algérie pour nous montrer où elle était née. Outre de découvrir le racisme, puisque des gamins de cinq ans nous jetaient des pierres dans la rue en nous traitant de "sales français", j'ai appris que Goldorak y a été diffusé. C'est marrant mais je n'ai pas le souvenir d'avoir entendu le mot "Grendizer" lors de mes discussions avec les gosses d'une amie d'enfance de ma mère. Je connais ce mot, je l'aurais reconnu! Aussi, les deux taquins ramenés en France comportent la mention "Goldorak".
A la rentrée (82) ou celle d'après (83), j'ai appris, grace à un t-shirt qu'un camarade de classe avait ramené de vacances, qu'en Italie Goldorak se nomme Goldrake, et j'ai trouvé ça idiot.
Noël 1985 voit l'arrivée dans mon foyer d'un magnétoscope. 4 VHS de Canestrier contenant 14 épisodes me furent rapidement offertes dans les mois qui suivirent. Cette fois-ci, c'est donc deux ans et demi que j'ai passés sans voir Goldorak, mais l'écart m'a semblé moins grand, j'ai désormais onze ans.
Lorsque je sus par hasard à l'été 87 que Goldorak était en court de diffusion aux alentours de midi et demi, je me régalais et enregistrait un bon paquet d'épisodes. En rater un par ci par là me faisait un peu de peine mais sans plus et ça arrivait rarement. Puis, vers la fin de la série, je décrochais subitement, sans doute parce qu'il y avait déjà trop d'épisodes de cette période sur mes 4 VHS.
A la rentrée et pendant les deux ans qui vont suivre, Goldorak va être diffusé et rediffusé à outrance dans le club Dorothée. Quand je tombais dessus, je regardais mais sinon ça ne me faisait rien de le louper et je n'y pensais pas automatiquement même si je savais l'heure de diffusion. J'enregistrais rarement.
Lors de ces multiples rediffusions de la fin des années 80, je me suis rendu compte que par le passé j'avais du loupé pas mal d'épisodes car il y en a eu dont je n'avais aucun souvenir (Les massacreurs du ciel, La grande douleur). Mais non, je n'ai même pas la curiosité de suivre la série pour voir si quelques perles de plus m'ont échappé...
Après un an et demi d'absence, Goldorak revient sur La Cinq fin 90 et mon comportement est inexplicablement le même, je regarde quand j'y pense, si j'y pense, et si je suis oisif...
Je suis aujourd'hui toujours incapable de vous expliquer pourquoi j'ai agi ainsi car 87/91, c'était une période où ma vie était gâchée pas des soucis de santé et mes distractions étaient principalement télévisuelles. Et dans ma propre chambre il y avait TV et magnétoscope... Non, décidément je ne comprend pas et quand je me rappelle toutes les conneries que j'enregistrais, et j'en enregistrais des tonnes, je trouve mon dénigrement de Goldorak sans explication.
Parce que c'était maintenant une vieillerie? Je ne sais pas, mais je ne crois pas...
La passion semblait finie, pour de bon, pour toujours ! Cependant, quand je dénichais un livre que je n'avais pas ou un objet dérivé que je puisse me permettre d'acheter, je le faisais, regardant aussi de temps en temps la quarantaine d'épisode que je devais alors posséder.
Une éternité passe et une nouvelle époque commence...
Printemps 93.
Une minuscule boutique, le mythique JDS (Japanimation Delivery Service), ouvre ses portes à Nîmes.
La petite rue des Chapelier où elle se trouve héberge déjà deux librairies de BD classiques que je fréquente régulièrement, cela me permet de découvrir la boutique dans le mois de son ouverture, j'ai presque envie de dire "dans la semaine".
"Caverne d'Ali Baba" est le mot qui me vient à l'esprit la première fois que j'y pénètre.
Quelques secondes plus tard, j'apprend par le patron qu'en japonais Goldorak s'appelle Grendizer, ce qui me fait rire et m'émerveille presque (voir plus haut "Les héros de l'espace").
Mon premier achat, ce même jour, est le numéro 5 du fanzine Tsunami, un numéro centré sur la Toei avec Goldo, Albator et Candy en couverture et paru le 4 mai, donc tout juste sorti.
Dans ses pages je découvre que Goldorak fait 74 épisodes, ce qui me semble monstrueux, surtout quand je vois qu'Albator78 n'en a que 42 et Flam 52. Dans ma tête, la série devait en faire une cinquantaine à tout casser, car c'était à peu près le nombre auquel j'arrivais quand j'énumérais les épisodes dont je me rappelais, et je surestime toujours ma mémoire...
Je vois aussi que la série a remplacé un "Great Mazinger" que je ne connais pas, lui-même remplaçant d'un "Mazinger Z" que je connais en revanche très bien.
Enfin, ce fanzine me confirme bien l'existence de court-métrages le mêlant aux Mazinger, info qui avait eu droit à un petit filet dans le courrier des lecteur d'un périodique en 79 ou 80 mais que je n'ai eu qu'au milieu des 80's.
Je précise qu'à cette époque et malgré ces nouveaux indices je n'ai toujours absolument pas le moindre soupçon que notre Alcor puisse être Koji Kabuto et donc que Goldorak puisse être une suite de Mazinger.
Les autres fanzines que j'y trouve me font découvrir "l'autre coté" du dessin animé japonais et m'apportent un parfum adolescent à ces œuvres qui jusque là ne respiraient pour moi que l'enfant que j'ai tout juste cessé d'être.
Depuis quelques mois déjà, je regrette amèrement de ne pas avoir enregistré tout Goldorak alors que de 87 à 91, les occasions n'ont pas manqué sur M6, TF1 et La 5. Les trésors que je trouve dans cette boutique accentuent grandement cette sensation.
Octobre 1993. Récré Kids arrive le dimanche matin sur TMC. Goldorak est au programme et j'accueille cette nouvelle avec une très grande joie qui me surprend moi-même. Je pensais vraiment que c'était fini, j'étais absolument convaincu que la série ne serait plus jamais diffusée, je ne sais d'ailleurs pas pourquoi.
Là, je décide non seulement de ne pas louper un seul épisode, mais surtout de tout enregistrer. Et je tiens parole. Et, comme un amour retrouvé, la passion revient à 19 ans. Je redécouvre des épisodes totalement sortis de ma mémoire (La fiesta Tragique, le traquenard de la mort) et d'autres que je n'ai sans doute jamais vus (le nouveau temps des cavernes, les radars se sont tus, la chevauchée infernale).
Décembre 1993, à l'occasion d'un stage de formation, j'ai un minitel sur mon bureau et je découvre le 3615 toon où l'on me parle bien vite du 3615 RTEL, un serveur Forum/discussion sympa rempli de fans de mangas.
Sur ce média, la révèlation que notre Alcor est le Koji Kabuto de Mazinger Z me parvient enfin. Quelque part, je suis déçu, et très très vexé de ne jamais y avoir seulement pensé, je me sens couillon, mais ça ne change pas l'estime que j'ai pour la série et j'en suis presque triste pour elle. Au moins toutes ces bizarreries constatées depuis 15 ans ont leur explication, on se console comme on peut...
Je fais l'effort financier de prendre un minitel chez moi (5000 frances de facture le premier mois, ça calme ! ! !) et je me fais pleins de contacts avec qui j'échange des VHS enregistrés à la TV. Je récupère l'intégrale d'autres séries de mon enfance mais surtout je met la main sur Uchu Enban Daï Senso, le fameux pré-make avec Gattaiger, Les CB go Nagaï et les films avec les Mazinger. Je récupère aussi une demi douzaine d'épisodes en japonais et les 45 premiers en Arabe (donc non censurés ! ! ! ! ! !). Mais surtout, je rencontre un type qui va souvent au japon. Je lui envoie 3000 francs et il me ramène de Tokyo les mangas originaux, des art books, et les trois volumes de Mazin Saga dans lequel Actarus est réutilisé par Nagaï. Avec mon petit bouquin, " le japonais en 40 leçons ", je déchiffre tous les noms de personnages, de machines et de lieux. Avec tout ce que j'ai appris en quelques mois, je suis convaincu d'être le type qui en connaît le plus sur Goldorak en France. Cela n'est peut être pas tout à fait vrai, mais cela se sait sur les serveurs Minitel que je fréquente.
L'arrivée du Minitel et mon entrée sur RTEL, dont beaucoup des premiers japanimefans étaient des membres assidus, a, en quelques mois, changé ma vie de Goldofan en m'ouvrant à tous les horizons. Je tiens à le souligner et à remercier les créateurs de ce serveur qui a fermé en 2005 et qui a pu combler bien des appétits pendant presque 20 ans.
Sans lui, je ne serais certainement pas ce "Monsieur Vilak" qui vous semble si familier et avec qui, à 40 ans et plus, vous avez des discussions digne des cours d'école.
Sur RTEL donc, YWL, le rédacteur en chef d'Anime Land de l'époque me demande d'écrire le dossier le plus gros que je puisse faire sur Goldorak pour le publier dans son fanzine. Je prend ça comme un formidable honneur, je m'attelle à la tache et bien vite il y a plusieurs dizaines de pages où j'aborde tous les aspects de Goldorak. Mais la parution est toujours retardée, ce qui me permet de modifier le dossier avec toutes les nouvelles infos que j'apprends de temps en temps. Finalement, au beau milieu de mon service militaire, à le rentrée 97, alors qu'Anime Land est devenu un vrai magazine, un hors série spécial Go Nagaï sort dans les kiosques. Mauvaise surprise, mon dossier a été mélangé avec les écrits d'un autre, je suis terriblement déçu même si la qualité de l'ensemble est très correcte.
Au sortir de l'armée, à la rentrée 98, je passe sur internet. Peu de choses nouvelles arrivent à moi, j'en sais déjà tellement et possède quasiment tout ce qui existe sur support vidéo et papier.
Goldorak n'est plus qu'une passion parmi tant d'autres qui me reprend furieusement de temps en temps pendant quinze jours. Mais ce sont quinze jours intenses. Les sites sur Goldorak sont sympas mais sans plus, jusqu'au jour ou je découvre le forum de la Lune rouge et là, je peux enfin vivre mes crises goldorakiennes avec d'autres furieux dans mon genre...
Merci à tous ceux qui animent et font vivre ce forum !
J'ai fait un edit pour corriger un truc et je me rend compte que je parle beaucoup de ma grand-mère maternelle, Angèle Vallejo, aujourd'hui disparue. Je voudrais lui rendre hommage en vous expliquant pourquoi.
Mes parents après leur mariage se sont installés dans le même immeuble qu'elle et il y a je crois sept mètres entre leurs portes.
Comme je vous l'ai déjà dit, ma Mamie a arrêté de travaillé à la naissance de mon frère en 70 pour s'en occuper car mes parents travaillaient énormément. Pendant toute notre maternelle et les premières années de notre primaire, elle nous amenait et nous ramenait de l'école et nous préparait nos trois repas. C'est chez elle que nous faisions nos devoirs et regardions la TV le soir, puisqu'il n'y a jamais eu de télévision chez nos parents jusqu'au milieu des années 2000.
Les weekend, nos parents avaient des activités du genre chorale qui ne nous intéressaient pas beaucoup et où nous étions plus une gène. Nous les passions donc la plupart du temps chez Mamie où, il faut bien le reconnaitre, nous avions une vie de pacha entourés de chiens et d'oiseaux, agrémentée de sorties à la mer, à la piscine ou dans les parcs à balançoire et toboggan, à moins qu'une partie de football dans la cour avec les voisins ne nous occupent toute l'après midi, jusqu'à l'heure des dessins animés.
Nous nous sommes définitivement installés chez elle en 1986.
Après quelques années ailleurs, J'ai aujourd'hui le privilège de pouvoir vivre ma vie d'adulte dans cet appartement qui, dans mon cœur, a toujours été mon vrai "Chez moi", et je pense que j'y crèverai.
Ma passion pour Goldorak, je dois d'avoir pu la vivre et de pouvoir continuer à la vivre selon mon plaisir grâce à elle.
Je pense donc que si, comme certains d'entre vous le dites, j'ai réellement fais quelques chose pour la popularité et l'approfondissement des connaissances sur Goldorak en France, vous pouvez lui adresser un petit merci.